Pensées profondes d'une fille écervelée

Freelance, acte 2 : premier devis, première facture

Aujourd’hui, jeudi 12 septembre, marquera la date anniversaire de mon premier devis et de ma première facture officielles en tant que freelance.

Je suis encore pantelante devant mon écran, partagée entre l’euphorie de l’action et la terreur d’avoir fait des erreurs dans lesdits documents. 

Je n’avais pas souhaité commencer à proposer mes services avant d’avoir tout le nécessaire pour effectuer cette formalité dans les règles de l’art. Cela requerrait donc un SIRET, une offre un peu léchée et un beau logiciel de facturation. 

Il faut avouer que je me trouve dans une situation extrêmement confortable qui me permet de prendre mon temps pour m’installer, monter mon site, monter mes offres et me lancer sereinement. Je travaille avec un consultant qui m’accompagne dans les démarches et, honnêtement, tout semblait indiquer que j’avais jusqu’en octobre pour peaufiner le projet.  

Mais voilà, la vie, c’est ce qui arrive entre tout ce que l’on avait programmé. Alors le lancement de mon activité de Rédactrice Web/Community Manager Freelance se sera fait un peu en avance sur le programme grâce aux opportunités qui se sont présentées (merci Nico).
Dans un sens, cela m’aura permis de me secouer un peu et de sortir plus rapidement de ma zone de confort.

Mais tout ce laïus ne vaut rien si l’on n’a pas de client.

Le premier client, c’est souvent quelqu’un que l’on connaît et qui nous apprécie suffisamment pour nous aider à démarrer. Dans mon cas, ce fût mon meilleur ami, heureux gérant d’une boîte d’infogérance Linux basée en Vendée et nommée AUKFOOD (un peu de pub ne fait pas de mal, un peu de backlinking non plus). Alors on est gentil avec lui. On fait des packages, des remises, on expérimente les fameux prix d’ami.

Mais une fois la proposition validée, rarement avec un devis mais plutôt avec une poignée de main – plus ou moins virtuelle – une fois le travail rendu et validé, il faut facturer.

La première facturation, c’est toujours un petit accomplissement – ou un gros, selon les chiffres inscrits en bas de la page. On officialise enfin notre nouveau statut de freelance, celui qui aura causé (barrer les mentions inutiles) : larmes, crises d’angoisse, doutes, euphorie, fous rires.

Alors quand le logiciel vous affiche « Attention, une fois éditée, cette facture ne peut être modifiée », une légère appréhension peut vous prendre aux tripes. Comme si appuyer sur le bouton alors que le libellé de votre produit n’était pas parfait allait provoquer une catastrophe à l’échelle mondiale. 

Bon, je viens de regarder les infos, pas de tsunami à Bali ni d’ouragan en Alabama. Malheureusement, pas non plus d’issue au Brexit et toujours les mêmes inégalités quant à la précarité menstruelle ou le manque de personnel hospitalier.

Mes factures ne changeront pas le monde, ni en bien, ni en mal.

Mais je me dis que mon travail le pourra peut-être. En tant que rédactrice freelance, je dispose dorénavant d’une voix un peu plus audible sur la toile. Et c’est à moi de voir ce que je peux en faire. En choisissant mes clients, en choisissant mes contrats et en sélectionnant mes combats. 

Alors, c’est sûr, mon site n’est pas encore fini, ma page Facebook est désespérément vide et je ne parle même pas de mon Insta. Mais Rome ne s’est pas fait en un jour et mes modèles professionnels ont eux aussi été, tout comme moi, des rookies du web.

Je me souviens d’une des premières sorties avec mon mari, alors mon « petit copain » avec son crew de l’époque. On se présente, on fait un tour de table. Puis la question fatidique tombe : « Vous êtes ensemble depuis combien de temps ». Sur le coup, nous étions les derniers à parler. Et je me retrouve face à des couples de 3, 5 ou même 7 ans.
Arrive notre tour et je lance fièrement « Nous, ça fait 15 jours ! » Hilarité générale. Sauf qu’en août dernier, on a fêté nos 20 ans de couple. Prends-ça dans tes dents, Mika !

Tout ça pour dire que je n’en ai pas fini avec le stress, la prospection, la crise de la page blanche et l’euphorie qui va avec. Dans quelques jours, je fêterai les 15 jours d’existence de Pop Kulture, Et pour tout dire, j’espère que ça durera au moins autant que mon couple 🙂

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Bienvenue dans ma tête !

Je n’ai jamais eu une âme d’auteure. Créer des personnes, leur inventer une vie sur des centaines de pages, cette simple idée m’épuise.

Mais raconter des tranches de vie et, surtout, tenter d’appréhender la psychée humaine, ça c’est un véritable kiff.

Et où commencer sinon dans ma propre tête, à partir de mes propres expériences.

Et peut-être que celles-ci parleront à certains, parce que même si nous nous imaginons uniques, nos expériences sont généralement universelles.

Alors vous qui passez ici, par hasard ou à dessein, n’hésitez pas à me dire si nous avons partagé une expérience commune. Parce que tout part de là !

- Katia