J’ai eu l’opportunité, rare en ces temps troublés, de pouvoir me tourner vers moi-même depuis quelques mois et de me regarder vraiment.
L’analyse a été compliquée à démarrer, mais le constat a été douloureux. « Ma chérie, je me disais, tu fais vraiment n’importe quoi ! ».
En fait de n’importe quoi, je ne faisais surtout rien du tout !
Bon, ce n’est pas l’exacte vérité. J’ai véhiculé les mouflets à tous leurs rendez-vous, aux entraînements sportifs, j’ai fait les courses, rangé les courses, fait à manger, rempli le lave-vaisselle, vidé le lave-vaisselle, nettoyé la maison, passé l’aspirateur, entretenu le jardin, géré l’administratif… bref, j’ai fait ma petite femme d’intérieur. Mais comme nous toutes, avec juste un peu plus de temps pour le faire.
J’ai aussi entretenu mon anglais en mettant un point d’honneur à vider Netflix de sa substantifique moelle. J’y suis presque arrivée !
Mais tout ce qui m’attirait quand j’étais plus jeune ou moins « fatiguée », c’est à dire lire, dessiner ou écrire, je ne le faisais plus. J’avais toujours une bonne excuse, le truc à faire, à regarder ou à écouter.
Mais rester dans le silence et laisser mon cerveau prendre le dessus, mon dieu ! Qu’est-ce qui allait en sortir ? Quelle place lui avais-je laissé ces dernières années pour que quelque chose d’intéressant puisse en émerger ?
Pourquoi je vous dis ça ? Pas pour me plaindre de m’être ennuyé chez moi, parce que je ne me suis pas ennuyé, et parce que cette parenthèse n’est pas donnée à tout le monde et que j’en mesure la valeur.
Non, je vous dis ça pour que vous ne trouviez pas bizarre les thématiques qui pourront être abordées. Le thème de la parentalité décomplexée, c’est bien, mais être un parent n’est pas suffisant.
Pour être un bon parent, il faut être un adulte bien dans sa tête.
Alors ma tête, je compte la déverser sur ces pages ! Une sorte de catharsis pour moi sans être, je l’espère, une tannée pour vous. Mais vous savez quoi ? Même si vous ne me lisez pas, j’écrirai quand même ! NA !