Pensées profondes d'une fille écervelée

Tous les parents d’enfants en âge de se rebeller – à partir de 3 ans donc – seront d’accord pour dire qu’il est fréquent de se retrouver face à son double maléfique, lorsqu’il s’agit de recadrer notre progéniture.

Qui ne s’est pas retrouvé, pestant devant une chambre sans dessus-dessous, à se remémorer sa propre chambre au même âge, et ses propres parents, pestant de la même manière.

Bon, j’avoue, je n’ai pas été chercher cette anecdote très loin et ceux qui me connaissent visualiseront la scène sans problème.

Je ne sais pas pour vous, mais nous, à la maison, nous rejouons « La guerre des Clones » quotidiennement. Si Mister Man s’est rapidement positionné en modèle chromosomique de notre premier, je n’ai, pour ma part, pas fait énormément d’effort, et ai appliqué la technique de la photocopieuse sur Poulette n°2.

Ce qui fait que je me retrouve très souvent à éructer devant une chambre en bazar, des livres qui traînent, un cahier oublié,  des objets tombés dans la 4ème dimension – probablement avec toutes nos chaussettes orphelines – et toutes sortes de travers qui me rappellent mes propres errances organisationnelles.

Comment se fait-il que nous nous concentrions plus sur leurs manquements, qui nous rappellent les nôtres plutôt que sur leurs qualités qui font leur force et leur différence ?

Devons-nous passer par l’acceptation de soi pour devenir plus conciliants avec eux ? Parce que, soyons honnêtes, une chambre en bazar n’a jamais tué personne. Et puis, un carnet de correspondance signé à la place de maman, parce que maman oublie toujours de le signer, c’est de bonne guerre, tant que ça ne planque pas une heure de colle.

Nos enfants se construisent en nous regardant, et arrive un âge où ils nous voient comme nous sommes, imparfaits donc humains. Et ils nous aiment quand même, malgré cela ou à cause de cela.

Alors, soyons plus conciliants, acceptons leurs petits travers, laissons-les se trouver et peut-être, un beau matin, en les appelant pour le déjeuner, aurons-nous le plaisir d’entendre « je peux pas venir maman, JE RANGE MA CHAMBRE ».

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Bienvenue dans ma tête !

Je n’ai jamais eu une âme d’auteure. Créer des personnes, leur inventer une vie sur des centaines de pages, cette simple idée m’épuise.

Mais raconter des tranches de vie et, surtout, tenter d’appréhender la psychée humaine, ça c’est un véritable kiff.

Et où commencer sinon dans ma propre tête, à partir de mes propres expériences.

Et peut-être que celles-ci parleront à certains, parce que même si nous nous imaginons uniques, nos expériences sont généralement universelles.

Alors vous qui passez ici, par hasard ou à dessein, n’hésitez pas à me dire si nous avons partagé une expérience commune. Parce que tout part de là !

- Katia