La voilà, l’échéance tant redoutée. Elle approche à grand pas, elle sera sur moi avant 2019. Et je ne sais pas si je l’aborde correctement.
Quand mes parents ont eu 40 ans, j’en avais 12, puis 17. Les adultes, à cet âge, me paraissaient trop sérieux.
Plus je grandissais, moins la tête suivait. J’avais 10 ans à 12, 15 ans à 20 et je suis restée bloquée depuis. Ca a été ma marque de fabrique, la fille qui ne grandissait pas. J’ai joué aux barbies plus tard que les autres, regardé des mangas plus tard que les autres.
Je ne savais pas que j’étais juste en avance sur mon temps, maintenant que rester enfant est devenu la norme.
Alors les 40 ans arrivent et je ne sais toujours pas grandir. Je sais gérer les responsabilités, j’aime donc me considérer en adulte, mais je refuse de ressembler aux gens sérieux.
Ma fille a maintenant l’âge que j’avais quand mon père a eu 40 ans. Quelques fois, je me demande comment elle me voit.
En fait, le truc fun, quand ta fille est en avance sur son âge et toi en retard sur le tien, c’est que vous vous rejoignez sur le chemin et vous vous découvrez des tonnes de choses en commun. Je retombe en adolescence avec elle.
Je lui ai imposé mes musiques jusqu’ici, mais elle arrive à un âge où elle fait ses propres choix, ses propres découvertes. C’est maintenant elle qui me fait écouter ses musiques. Et ça m’éclate ! J’ai récemment balancé son addiction à la K-pop mais la peste me contamine.
Ca aurait pu rester my guilty pleasure mais je vais avoir 40 ans, et à 40 ans on s’assume !
Alors mes 40 ans, je les fêterai en posant une choré de malade sur du gros son coréen avec ma louloute et tant pis pour les rageux !