Pensées profondes d'une fille écervelée

Aujourd’hui, je voudrais écrire mais ma tête ne le veut pas.

Quel que soit le sujet abordé, elle retient mes mots dans son étau, elle ne les laisse pas sortir. Elle les forme, les assemble mais ne me laisse pas la liberté de les faire apparaître à l’écran.

Elle est trop jalouse aujourd’hui. Elle tape et tape encore sur les parois de mon crâne. Elle a mal au cortex frontal, elle pousse comme pour retenir mes idées qui luttent et griffent mon front de leurs petits ongles pointus.

Elle résiste et cherche à faire pleurer mes yeux, elle me brouille la vue, elle voudrait me forcer à dormir, à ne pas écrire. Mais ma volonté est plus forte que ma tête aujourd’hui.

Elle ne veut pas me laisser m’exprimer, alors je parlerai d’elle, pour qu’elle se calme, pour qu’elle sache que je l’aime, comme elle est, douloureuse et tourmentée, paresseuse et mélancolique.

Ma tête, elle est comme ça, elle ne sait pas vraiment qui elle est, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle veut.

Alors quelques fois, elle tape, pour s’assurer qu’on l’écoute et qu’on continue à l’aimer, malgré tout. Elle est comme un enfant, ma tête, elle est tapageuse, elle parle fort mais en dedans, elle est encore toute petite.

Je l’ai oublié, ma tête, pendant très longtemps. Alors elle a tapé fort, tous les jours, pour me rappeler qu’elle était là, qu’elle avait des choses à dire et que je devais l’écouter. Et que sinon, elle taperait encore plus fort.

Alors je me suis arrêtée pour l’écouter. Elle n’a pas tout de suite compris, elle a arrêté de cogner mais elle s’est tue, le silence appelant le silence.

Aujourd’hui, elle et moi, on réapprend à vivre ensemble. Elle tape encore de temps en temps, gentiment, en souvenir du bon vieux temps. Mais elle sait que je suis là. Elle sait que maintenant, je l’entends.

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Bienvenue dans ma tête !

Je n’ai jamais eu une âme d’auteure. Créer des personnes, leur inventer une vie sur des centaines de pages, cette simple idée m’épuise.

Mais raconter des tranches de vie et, surtout, tenter d’appréhender la psychée humaine, ça c’est un véritable kiff.

Et où commencer sinon dans ma propre tête, à partir de mes propres expériences.

Et peut-être que celles-ci parleront à certains, parce que même si nous nous imaginons uniques, nos expériences sont généralement universelles.

Alors vous qui passez ici, par hasard ou à dessein, n’hésitez pas à me dire si nous avons partagé une expérience commune. Parce que tout part de là !

- Katia