L’Histoire me laisse perplexe.
Après une nouvelle flambée de l’extrême droite au Brésil, j’en arrive à me demander si l’humanité n’a pas sciemment décidé de laisser son cerveau au placard pour ne plus se laisser guider que par ses instincts primaires.
Ils n’ont pas la même couleur de peau, les mêmes moeurs ou la même sexualité que nous ? N’en restent-ils pas des êtres humains ?
Sans tomber dans l’angélisme, n’y a-t-il pas un juste milieu où l’on pourrait tenter se s’entendre, de s’écouter et de se comprendre ?
Il paraît qu’on ne peut avoir de discussion qu’avec quelqu’un qui est de votre avis. Nous sommes tellement campés sur nos positions que nous n’acceptons d’entendre que ce qui confirme notre vision du monde.
Bien triste monde que nous laissons à nos mômes.
Les infos ne nous abreuvent plus que de haine, de violence et de repli sur soi. Les nouveaux leaders rêvent de dictature, de murs et de réduction des libertés. Ils ne s’en cachent plus et en font même leur thème de campagne. Et nous les élisons, malgré, ou pire, pour leurs idéaux pourris.
Il y a des moments où je me demande comment ils peuvent être à ce point du mauvais côté de l’Histoire et continuer à se regarder dans la glace.
Je me rends bien compte que pour eux, les gens ne sont qu’un détail de l’Histoire, dans leur quête du pouvoir et de l’argent. Ce que je ne comprends pas, c’est que tant de personnes se retrouvent dans leurs discours.
J’ai le sentiment d’avoir été élevée dans le respect de la personne humaine (et animale), aussi je ne peux me sentir que révoltée face à ce tournant de la civilisation.
Est-ce ce qui s’est passé dans les années 30, n’avons-nous rien appris ou avons-nous failli dans la transmission de notre Histoire ?
Les prochaines élections qui se tiendront le 6 novembre prochain détermineront si le chemin des Etats-Unis continue de pointer vers le fascisme. Deux ans que je regarde avec effarement cette grande nation foncer vers un mur. Je suis épuisée de tenter de comprendre comment nous avons pu en arriver là.
L’humanité court à sa perte, parce qu’elle a oublié que l’ennemi n’était pas à sa porte mais qu’elle était son propre ennemi. Le jour où nous comprendrons que ce n’est pas notre pays qu’il faut sauver de l’étranger mais bien notre planète, il sera peut-être déjà trop tard.
J’en arrive à penser que nous aurons mérité notre sort. Le souci, c’est que nous ne serons plus là pour assumer les conséquences de nos pauvres décisions. Une fois de plus, nos enfants devront payer l’addition.
J’ai honte du monde dans lequel je les ai jeté, quand bien même je fais mon possible pour faire pencher la balance du côté lumineux de l’existence.
J’ai conscience que mon action est limitée mais également indispensable. Que les petits ruisseaux font les grandes rivières. C’est pourquoi, malgré l’épuisement et le découragement, je ne veux pas lâcher la bataille. Pour eux, pour Elle, pour tous les gens qui sont du bon côté de l’Histoire.
Parce qu’il faut se persuader que nous seront plus forts que les extrémistes, que nos valeurs seront plus solides et que le combat en vaut la peine.
Hauts les coeurs, la partie n’est pas jouée. A vos marques, prêt…