Il est de ces rencontres simples, belles, lumineuses. Elles ne s’expliquent pas mais nous bouleversent, nous enlèvent, nous élèvent. Des rencontres où tout ce que l’on nous a appris, la prudence, l’attente ou l’anxiété, semblent ne jamais avoir existé. Elles s’imposent, nous stoppent dans notre élan pour mieux nous catapulter à des hauteurs vertigineuses où la peur est étrangement absente.
Il est de ces rencontres où la confiance est immédiate, absolue, inexplicable mais bien réelle. Et après tout, de quoi avoir peur quand l’autre se tient debout à vos côtés, ivre de cette joie enfantine, ivre d’avoir trouvé ce camarade de jeu qui, à son image, a décidé de dévorer cette vie à pleines dents.
Il est de ces rencontres où l’on sait sans savoir pourquoi. Pourquoi tout nous semblait si lourd et compliqué, pourquoi l’on doutait de tout quand tout est si limpide maintenant. Et l’on se rit de ceux qui veulent nous ralentir, nous avertir de dangers qui n’existent pas, parce que dans le monde qui se dessine devant nos yeux, ces dangers n’ont pas droit de cité.
Alors tout va vite, si vite, trop vite ? Pour qui ? Pour ceux qui ont peur de vivre, de vibrer, de s’aimer ? Pour ceux qui doutent, qui hésitent et qui reculent ? Qu’ils nous laissent nous élancer sans nous retenir !
Et si par malheur nous venions à nous tromper, qu’importe ! Faudrait-il ne pas courir au risque de tomber ? Ne pas aimer au risque de pleurer ?
Il est de ces rencontres d’une beauté saisissante, où le coeur sait avant que la tête n’y pense, où le corps de l’autre devient part de soi et où l’absence devient lourde, sans être jamais douloureuse. Une langueur douce et palpitante qui ne s’éteint que lorsque l’autre nous apparaît, que ses bras s’ouvrent et que l’on y plonge avec délice.
Il est de ces rencontres…
